Un monde preque perdu D'accord, il se passe un certain temps entre les différentes chroniques mais ça s'explique par la tension neurologique extrême qui touche les participants à chaque séance. C'est encore plus grave pour les membres fondateurs de ce club débile qui sont là à CHAQUE séance. Beaucoup ne viennent qu'une fois et, bizarrement, après une séance on ne le revoit plus jamais, il nous raye de leur liste facebook et on tombe directement sur messagerie si on tente de les appeler, d'autres reviennent mais pas à chaque fois. Ils ont donc l'occasion de se reconstituer le neurone entre les séances. En bref, ça finit par me coûter une blinde en psy surtout qu'à chaque fois je me fais virer de leur cabinet il déclare que : « je suis un vrai malade et qu'il faut que je me fasse soigner mais ailleurs »

Pour continuer notre sainte mission je lance donc une souscription, envoyez vos dons à « Club Navet Roi des Jardins » 2e rangée au fond du potager à gauche. Merci d'avance.

Pardon, le film ? Quel film ? Qui a parlé de film ?... Ah oui, ce film et bien allons y gaiement mais d'une écriture virile tout de même. Le monde (presque) perdu (Land of the lost en version originale) est un film américain qui a débarqué sur nos écrans en 2009. C'est l'adaptation d'une vieille série télévisée diffusée de 1974 à 1976 uniquement aux Etats Unis (roooh, j'étais petiot et mignon en ce temps là, ça a bien changé depuis). Cette diffusion restreinte explique deux trois petites choses dans le film, par exemple, la scène d'ouverture, totalement incompréhensible, où un pauvre astronaute erre dans une jungle hostile et se fait bouffer par une créature préhystérique. Cosmonaute dont il ne sera plus question par la suite. Je suppose que c'est un clin d'oeil très appuyé à la série d'origine.

Dans le film il y a deux ou trois trucs comme a qui tombent un peu à plat, mais quand on a pas le code de référence, on ne peut pas comprendre. Pour les franchouillards moyens que nous étions, les références identifiées pour ce long métrage sont Jurassik Park, la Planète des singes (si un peu quand même), le Monde Perdu de Conan Doyle (j'ai pas été cherché loin).
Pour le pitch, c'est du grand n'importe quoi, un chercheur, Rick Marshal, interprété par Will Ferrel, défend sa théorie de l'existence des Tachyon qui permettraient de voyager dans des failles temporelles. Son travail est ridiculisé lors d'une émission télé mettant fin à sa carrière et à son projet de mettre au point un amplificateur de Tachyons. Une étudiante folle de ses théories, Holly Cantrel, interprétée par Anna Friel (un peu âgée pour jouer les étudiantes mais tout à fait charismatique et si charmante dans la série Pushing Daisies que je vous recommande chaudement) vient le chercher pour le sortir de son trou, le sauver de son addiction au sucre et le pousse à tester sa machine.

Il se retrouve dans une attraction pourrie en plein milieu du désert, une sorte de Pirate des Caraïbe du pauvre où ils vont dégoter un péquenaud magnifique Will Stanton, joué par Danny McBride, qui va les accompagner bien involontairement dans leur voyage dans le temps. Et oui, la faille pleine de Tachyon se situe en plein milieu de sa grotte au merveille et hop, il se trouve propulser dans monde hostile et inconnu entre 4e dimension et Jurassik Park.

Évidemment, ils perdent le Tachyomètre, élément indispensable à leur retour. A peine arrivés il vont faire la rencontre de Cha-Kha, sorte d'homo sapiens, qui va les aider dans leur quête pour récupérer le matos et survivre à cet environnement hostile. Ils en auront besoin vu que la suffisance de Rick Marshal les met souvent dans des situations très délicates. Il arrive même à vexer un gros dinosaure en comparant l'intelligence du reptile avec une noix. Ce qui n'est pas au goût de l'animal qui va le poursuivre tout le long du film. Pour ne rien arranger ils vont affronter une armée d'une sorte de lézard extra-terrestre et essayer de sauver un prisonnier tout aussi reptilien mais très intelligent retenu dans une sorte de pyramide extra-dimensionnelle. Voilà, le décors est planté et le fait qu'il se trouve dans un monde (presque) perdu et sur une faille entre deux univers, va légitimer toutes les situations les plus rocambolesques (dinosaures mettant en pièce un marchand de glace, un T-Rex subissant une cryogénisation express suite au catapultage d'une bouteille d'azote avec une vraie catapulte pas plus vieille que Jésus Christ.

Une scène d'ivresse se déroule autour de la piscine d'un motel presque intact. Scène qui a déclenché une série d'interrogations, en effet le professeur, le péquenaud et le primate se mettent une mine mémorable avec des plantes exotiques aux effets proche du LSD. Et les deux gars, ceux sans les poils, jouent à un jeu idiot l'un est dans la piscine et lance parfois « Marco » et l’acolyte lui répond « Polo ». Moi personnellement ça m'a empêché de dormir. D'où après de longues et fastidieuses recherches sur internet (10 mn au moins, c'est énorme) où il n'est question que d'un vague navigateur vénitien du 13e siècle qui aurait visité la Chine 738 ans avant Pékin express. Nous avons fini par mettre la main sur une explication convaincante. A savoir un jeu, une sorte de colin-maillard aquatique, un joueur a les yeux bandés (j'ai dit les yeux bande de pervers) son corps est donc immergé dans de l'eau et il est entouré par d'autres joueurs qui devront, à chaque fois qu'il dit « Marco », répondre « Polo » pour indiquer leur position. Voilà, passionnant non ? Décidément le navet mène à la connaissance c'est pas croyable. Le film n'a pas vraiment de scénario, mais un film américain sans scénario reste décidément plus cohérent qu'un film japonais, et je ne fais absolument pas référence à un film japonais déjà chroniqué dans ce blog et dont on ne prononce pas le nom, un peu comme pour Harry Potter avec Voldemor.

Le film, à sa sortie, a fait un bide gigantesque et a a reçu un Razzie Award récompensant les films les plus mauvais de l'année. C'est là où je commence sincèrement à m'inquiéter sur notre santé mentale, car tous autant que nous sommes, nous avons trouvé le film plutôt sympa, alors attention nous ne sommes pas en train de dire que c'est un bon film, loin de là mais il nous a bien diverti. Nous avons souri, voire ri de bon cœur et il a parfaitement bien accompagné le saucisson et les gratons comme le ferait un bon (???) Beaujolais nouveau. Du coup, à force de s'infliger de très très mauvais film, notre sens critique s'est effondré et le moins pire fini par devenir notre excellence... il est décidément peut être temps d'arrêter les frais avant que les séquelles soient irréversibles.

Personnes qui se sont presque perdues durant le visionnage : 5