ucker & DaleC'est quand même pas croyable ce que le duo de crétin est à la base de tout bon nanard (et de blogs aussi, certains se reconnaîtront). Attention, pas de crétines mais de crétins, le nanard est assez mysogine. Dans les ce genre cinématographique la jeune fille est blonde, à forte poitrine, filiforme et d'une intelligence très très relative. Si elle n'est pas blonde, c'est un détail, elle peut être latino ou black mais elle reste blonde dans le dedans d'elle même. C'est encore le cas dans Tucker & Dale.

Pour commencer, c'est un film qui nous vient du Canada et les canadiens ont un esprit bien particulier. Y a beaucoup d'américains dedans mais ils ont beaucoup de Belges aussi. Un côté extrêmement décalé et qui ose tout dans le ridicule avec un certain talent. Pour le pitch nous avons donc à faire à un duo de crétins, copains comme pas possible, dont l'un s'achète une petite maison de vacances dans un trou perdu forestier. La maison est digne d'un tueur en série et les deux amis sont l'archétype même du bouseux moyen à tête de bucheron, la casquette vissée sur la tête et un léger problème relationnel. En fait, c'est le problème principal ce sont de grands sensibles, de grands enfants timides et reservés. L'histoire commence quand sur le chemin de leur villégiature il s'arrête pour faire quelques courses dans une station service perdue et crasseuse. Il rencontre un groupe de jeunes vacanciers très urbains partis faire une virée en foret. Trois mecs, trois filles dont deux blondes exactement comme décrites au début de cette chronique. L'une est vraiment la Bimbo total avec short moulant et tellement court que la doublure des poches dépassent. L'autre porte un jean taille haute mais retroussé sur la taille pour faire taille basse. C'est un peu particulier, mode canadienne ou dérision des jeunes qui veulent se démarquer par tous les moyens... faut peut être pas trop se creuser la tête non plus. Bref, l'un des deux bouseux, avec son air d'ours et avec son poil presque aussi abondant, tente de lier la conversation avec la blonde au jean. Il bafouille, en plus il tient une faux, ce qui n'est jamais très conseillé pour un premier contact. La bande de jeunes prend peur et se cassent, ce premier contact va être déterminant. Le scooby gang, nourri à la culture des séries façon Buffy est persuadé que les deux gars sont des psychopathes.

Le deuxième contact va mal tourner, les deux bouseux vont assister à la noyade de la petite blonde et lui porter secours, ses potes vont assister à la scène et se persuadent qu'elle vient d'être enlevée. L'un d'eux décide de la libérer entrainant à sa suite le reste de la bande. Et voilà !tout est dit les quiproquos vont se succéder provoquant de nombreuses morts les plus absurdes et très souvent accidentelles mais sales et très imaginatives. Effectivement, il n'y a que dans les films d'horreur qu'un groupe de personnes devient des warriors et utilisent des armes sans se faire se tuer avant même d'approcher le monstre potentiel. Bah la non, la maladresse a des conséquences funestes. A la fin les méchants ne sont pas ceux qu'on croit, la blonde part avec la bête et le beau gosse se révèle très torturé et pas aussi clean qu'il en a l'air. Quant aux autres, ce sont des figurants et c'est jamais un gage de longue vie dans un horror movie. C'est une production pas riche mais les sous sont bien employés, c'est bien filmé sans effets de caméra hystérique tremblotante. Les effets gores sont bien réalisés et ne font pas trop ketchup. C'est parodique, on sent bien l'inspiration de quelques films du genre mais ici, le réalisateur inverse le point de vue. Un peu façon Schrek, nos bouseux sont comme lui, des oignons avec des couches et victimes de préjugés liés à leur apparence.

Ca pioche surtout dans les séries B mais avec une certaine imagination. Côté acteur, les avis divergeaient quelque peu, moi je trouve qu'ils étaient bons, ridicules et outranciés, certes, mais faut pas oublier que ça reste une parodie. Avec une mention pour Tyler Labine et Alan Tudy qui incarnent Tucker et Dale. La musique, c'est de la country forcément, il y a quand mêmes des codes qui ont la vie dure. Coté doublage, c'est honnête m'enfin quand on a vu pleins de navets doublés à la truelle, on devient peut être indulgent.

Cependant, le mot «fin » à peine apparu, le débat a fait rage entre les partisans du navet et les partisans du nanard. Moi je dis que c'est du Nanard et du bon et puis c'est tout. Ouais c'est tyrannique et alors ? Je suis le seul à écrire dans ce crétin de blog alors je fais ce que je veux ! Hum, calme toi mon petit tu vas nous claquer un nerf ! Bon, vu qu'aucune majorité ne se dégageait franchement (non je ne ferai aucune analogie avec l'UMP,) j'ai proposé en grand négociateur la création d'une nouvelle catégorie : Le narvet... ce fut un lamentable échec. C'est un autre habitant de nos potagers qui a soudain sorti ses feuilles... Effectivement, ce soir là, l'une des participantes a déclaré être une betterave. Il y a très longtemps que je ne me pose plus de questions sur nos participants, trouver chaque semaine au moins 7 personnes, ce n'est pas facile. Evidemment, on a pas toujours le meilleur cru côté stabilité mentale. Et soudain, l'exclamation est sortie : « je déclare que ce film est une betterave ». C'est donc le cas, après le melon, voilà la betterave... décidément je suis trop vieux pour ces conneries !

Nombre de participants : 7 dont une betterave déclarée.