Starcrash.jpgComment dire, ce film est une perle réservée aux initiés. Seul un maître en navet peut tenir jusqu'au bout, pour les autres c'est la lobotomie assurée, aux mieux, le public finit à l'état de zombie. Starcrash, c'est le niveau zéro absolu du cinéma né d'une production italienne qui voulait copier Hollywood. Autant l'Italie avait réussi son pari avec les western spaghetti, autant son incursion dans le monde de la SF fut un véritable crash. Un trou noir. C'est un film arrivé sur les écrans en 1979 bien après la Guerre des étoiles de Georges Lucas. Le scénario en est d'ailleurs une très pale copie. Pour résumer, un duo de contrebandier se fait recruter pour retrouver le fils de l'empereur, perdu corps et bien sur l'une des planètes contrôlée par l'infâme Zar'Tan (Zoltan n'est peut être pas loin). L'un des contrebandiers lorgne vers Han Solo, le brushing en plus et sa compagne vers la princesse Leia. Surtout façon début du « Retour du Jedi » où la princesse se retrouve très peu vêtue. Enfin concernant Leia, c'est pendant 10 minutes, la, c'est tout le film, y compris sur une planète de glace où capitaine Igloo ne mettrait pas un harpon. Je ne parle même pas des effets spéciaux, des séquences repassées x fois d'affilé juste pour faire croire qu'il y a une armée nombreuse qui attaque. Le sommet est atteint quand des soldats du gentil Empereur tentent l'invasion de la base sidérale du méchant (qui tient plus de Bella Lugosi que de Dark Vador). La, des sortes de roquettes passent à travers une baie vitrée qui explose sous l'impact. Deux soldats en surgissent, ce qui est marrant, c'est que la baie vitrée explose trois ou quatre fois avec toujours les deux pauvres trouffions qui en sortent et se font invariablement abattre. C'est du grand Ed Wood, mais c'est pas facile de tenir jusqu'au bout, mais on l'a fait. C'est notre mission divine. Je passe sous silence le maquillage du traitre, extraterrestre au teint vert, enfin pas toujours vu que le maquillage, selon les retouches approximatives, varie du vert foncé au rose surtout au niveau du cou. Autre chose de très dérangeant, aucun des acteurs ne clignent des yeux, à croire qu'on leur a injecté un décontractant dans les paupières. L'effet est toutefois sympathique, le liner noire fait ainsi d'autant mieux ressortir les yeux injectés de sang des pauvres acteurs. Ah oui, le seul intérêt, c'est de croiser David Hasselhof dans le rôle du fils de l'Empereur. Il a vu de la lumière, il est entré. D'accord, il a bien fait une apparition dans Bob l'Eponge, le film. Ce qui prouve son très grand sens de l'humour. Le plus beau, c'est que le réalisateur a encore fait des films après ça...

Nombre de victimes : trop ! nous n'aurions pas dû impliquer autant de personnes, certaines ont dû se faire interner après le visionnage