blacksheep2.jpg Bon, déjà, faites pas attention au jeu de mot qui apparaît dans le titre. D'abord parce qu'il est nul et, en plus, dans Black Sheep vous ne trouverez rien de frais. Pour commencer nous dirons que Black Sheep est un film néo-zélandais, ce qui explique beaucoup de choses. Déjà le fait de prendre le mouton comme le sujet principal d'un film d'horreur. C'est pas tout à fait la première bestiole qui peut venir à l'esprit quand on veut terroriser le public. Mais en Nouvelle Zélande si apparemment... C'est une autre culture quoi ! (l'élevage du mouton est une tradition dans ce pays). Bon, c'est aussi le premier film du réalisateur. Ca aussi ça explique. Donc pour l'histoire nous retrouvons un pauvre garçon, d'une trentaine d'années,qui revient dans sa maison natale à contre coeur pour finaliser la vente de ce qui reste de l'exploitation familiale. Il est informaticien dans une grande ville et il n'aime pas la campagne et encore moins les moutons (bon choix d'ailleurs, il est effectivement très rare de croiser un mouton en milieu urbain à part ceux qu'on peut trouver sous les meubles). La scène d'introduction nous explique d'où vient cette aversion : il a subi un traumatisme à l'age de 10 ans suite à une blague excessivement morbide de son frère ainé, blague qui a eu pour effet de développer une phobie de ces petites bêtes au regard pourtant si affectueux (plutôt vide en fait le regard, y a pas plus con qu'un regard de moutons à part celui d'une vache peut-être). Frère ainé qui, lui, est resté dans la région et travaille au développement d'une race de moutons génétiquement modifiée. Pour ce faire il est aidé par une bande de scientifique dont la chef est complétement tordue. Tout de suite, vous commencez à comprendre ce qui va se passer. Ajoutez à cela un duo d'écolo façon greenpeace qui a décidé de dénoncer ce tripatouillage génétique en volant un embryon et c'est le drame. Y a un peu de "28 jours plus tard" comme inspiration du début, sauf qu'on attend pas 28 jours. Un flacon brisé, et c'est le point de départ d'une épidémie laineuse avec l'attaque des moutons garoup à la clé (est ce que garoup prend un "s" à la fin quand il est au pluriel ?). C'est bien entendu totalement ridicule, c'est assez gore aussi, je dois dire que la scène où l'embryon d'agneau bouffe l'oreille d'un pauvre écolo donne pas forcément envie de se resservir en pizza. Il y a aussi une petite scène zoophilique, elle est juste suggérée, donc rien de vraiment trash mais elle fait tout de même sont petit effet. Le réalisateur ne recule pas devant grand chose, les personnages sont très caricaturaux avec des scientifiques sans scrupules, des hommes d'affaire prêt à tout pour de l'argent, des écolo new age. Mais la palme de la scène la plus angoissante revient à la séquence où notre héros, le jeune homme ovinophobe, se retrouve encerclé dans son taxi, par un troupeau de ces bêtes même pas encore modifiées. La tension est à son comble, le public est au bord de l'étouffement et plonge dans une spirale de la peur entrainé par un jeu d'acteur prodigieux... Mouais, pas trop crédible... effectivement mais c'est bien marrant quand même ! Mention spéciale au dresseur de moutons qui a réussi à obtenir des plans où le mouton regarde fixement la caméra avec intensité. Je précise que ce n'est pas un arrêt sur image. Je pense qu'il a dû avoir recours à des drogues ou pt'être bien du whisky. Obtenant, en plus, des yeux rouges du plus bel effet. Dans notre groupe les avis étaient partagés style « mais pourquoi ? Ca devrait pas être autorisé un truc pareil » et d'autre (d'accord moi tout seul) qui apprécie le coté totalement décalé et débile du film. C'est purement une parodie de films d'horreur. Complétement inutile donc totalement indispensable dans le cadre d'un club navet.

Nombre de victimes : 4 / Nombre à avoir développé la phobie des moutons : 0,5