Frankenhooker Frankenhooker est une sorte de remake de Frankenstein transposé dans les années 90. Nous suivons la vie de Jeffrey Franken, sorte d'inventeur du dimanche qui joue avec électricité. Au début du film, nous le trouvons fort absorbé à faire la conversation à un cerveau dans un bocal. Discussion c'est beaucoup dire, vu que le cerveau en question n'est équipé que d'un œil globuleux qui s'agite en tout sens. Bon, ce globe oculaire sent la boule de billard peinte, comme l'ensemble du film. C'est l'une des principales caractéristiques c'est le coté extrêmement cheap de la production. Tout est fait avec des matières de récup, et du latex appliqué à la truelle. Le maquillage et les effets gores du film sont réalisés avec le maquillage de la petite sœur du réalisateur (c'est pas une info, c'est juste une supposition). Oui, en fait, c'est un film d'horreur, une vraie série Z d'abord dans le scénario : pour résumer, notre inventeur invente (oui c'est le propre d'un inventeur étonnamment) une tondeuse téléguidée qu'il offre à son futur beau père. Et c'est le drame, la machine s'emballe et se jette furieusement sur sa fiancé qui se trouve tondu de très prêt et découpée en plein de morceaux juteux. Terrassé par le chagrin, l'inventeur récupère les p'tits morceaux de sa copine qu'il met illico dans un congélateur dans lequel je ne mettrai pas ma grand mère même en période de canicule (la aussi ça sent le truc récupéré dans une déchetterie, pas ma grand mère, le congélateur). C'est ensuite la quête insensée pour trouver les plus jolies morceaux de filles pour compléter le corps déchiqueté de sa dulcinée. Il va donc faire son marché parmi les prostitués de la ville, il y a d'ailleurs une scène où il arrive à regrouper tout un cheptel dans une chambre d'hôtel, cheptel à qui il va arriver quelques bricoles d'ailleurs. C'est d'un mauvais goût total, c'est vulgaire et comme toute bonne série Z, plein de filles toutes dénudées. D'ailleurs le casting comprend, dans le rôle de la fiancée, une certaine Patty Mullen qui fut la playmate penthouse du mois d'aout 1986 et 1988. On voit le niveau... Bon choix d'ailleurs car on la voit relativement dénudée pendant une bonne partie du film. Et soyons franc, elle est plutôt pas mal, même si, en bon professionnel, je ne me suis occupé que du scénario et de la réalisation. On va quand même pas se laisser distraire pour si peu dans notre sainte mission. Heureusement, ça compense ses talents d'actrice assez inexistants comme l'ensemble des autres acteurs. Mention spéciale au doublage français qui est absolument abominable, la traduction est juste incroyable. Les répliques sortent parfois des mots qu'on entend pas deux fois dans sa vie, très techniques et très compliqués et en parfait décalage avec le ton du film. Ça sent l'agrégé de lettres stagiaire ou un traducteur débutant avec un dictionnaire Harrap's. Qui peut produire ce genre de chose ? simplement le réalisateur lui même. C'est lui qui a mis les sous et, au passage qui a également écrit le scénario. Frankenhooker est absolument ridicule mais le réalisateur en est tout à fait conscient. Juste pour info, ce n'est pas son seul film, il en a 6 au compteur dont le dernier date de 2008. Son titre « sex addict », ça prouve bien que ce grand garçon n'a pas trop évolué depuis Frankehooker (1990).

Nombre de victimes : 4 / Nombre de personnes enfermé dans un congélateur après le film : 0 (congélateur en panne)